Quiet quitting, Act your wage : les nouvelles trends qui s’attaquent au marché de l’emploi 

Chaque semaine, de nouveaux challenges fleurissent sur les réseaux sociaux. Active sur Tiktok, la génération Z est actuellement en proie à de nouveaux défis qui empiètent cette fois-ci sur leur vie professionnelle : Quiet quitting, Act your wage, on vous éclaire sur ces pratiques venues tout droit des États-Unis et qui font l’unanimité auprès des jeunes en quête de reconnaissance dans leur travail.

Quiet quitting, Act your Wage, d’où ça vient ?

À l’ère où les réseaux sociaux publient sans cesse de nouvelles trends, les utilisateurs de Tiktok ont vu naître de nouveaux challenges, qui impactent cette fois-ci directement leur vie professionnelle. Venus tout droit des États-Unis, les défis « Quiet quitting » et « Act your wage » font l’unanimité auprès des salariés soucieux de trouver le bon équilibre entre travail et vie privée.

Car après la pandémie de Covid-19, ils ont été nombreux à quitter leur poste ou à faire part de leur mal-être au travail sur les réseaux sociaux. L’inflation entre également en jeu puisse que les travailleurs s’estiment bien souvent sous-payés par rapport aux augmentations subies au quotidien. Ces derniers rapportent aussi un manque de considération de la part de leur hiérarchie, malgré leur disponibilité, parfois même en dehors de leurs horaires de travail.

Le quiet quitting, ou la démission silencieuse

Pionnière sur Tiktok, la technique du « quiet quitting », ou démission silencieuse consiste à modifier son rapport au travail en réduisant ses efforts. Les quiet quitters sont bien souvent fatigués, démotivés, et ont décidé de privilégier leur vie de famille à leur essor au sein de l’entreprise qui les emploie. Par conséquent, ils s’efforcent d’être présents et de travailler, sans pour autant donner leur meilleur d’eux-mêmes lorsqu’ils se rendent sur leur lieu d’exercice. Aussi, ces derniers refusent désormais systématiquement toute mission superflue :

  • répondre à des mails professionnels pendant le week-end ;
  • aider un collègue à terminer une tâche ;
  • rester plus tard le soir pour clore un dossier ;
  • réaliser des heures supplémentaires ;
  • répondre favorablement à une demande de leur supérieur qui n’est pas mentionnée dans leur contrat de travail.

Act your wage, ou justifie ton salaire

Le challenge « Act your wage », venu tout droit lui aussi des USA, consiste à agir en entreprise en fonction des revenus perçus. En clair, les salariés les moins rémunérés doivent en faire le moins possible tandis que les contribuables les mieux payés doivent se tuer à la tâche. Si cette trend est majoritairement utilisée par les personnes payées au SMIC, c’est pour soulever de réelles problématiques économiques. Avec humour, des employés de supermarché, de bureau, des vendeurs ou encore des salariés issus du secteur de la restauration prônent un investissement à la hauteur de leur salaire.

Là encore, hors de question de démissionner ou de chercher un autre emploi, il s’agit simplement de réduire le nombre de taches menées quotidiennement et d’en refuser certaines lorsqu’on estime être trop peu payé pour tout endosser.

Quels sont les objectifs de ces pratiques ?

Si les jeunes prennent d’assaut les réseaux sociaux pour dénoncer des salaires trop bas, des managers toxiques ou encore des conditions de travail difficile, c’est dans un premier temps pour préserver leur santé mentale et s’épanouir davantage. Conscients qu’un emploi doit rester un emploi et ne doit pas empiéter sur leur vie personnelle, les salariés souhaitent à travers ces pratiques inciter leurs pairs à refuser de sacrifier leur bien-être en contrepartie d’un engagement trop mal récompensé envers leur employeur.

Pour retrouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ces derniers n’hésitent pas à réduire la cadence, quitte à accentuer encore les tensions déjà présentes dans certains secteurs d’activité en proie à des pénuries de personnel.

Que risquent les salariés qui adoptent le quiet quitting ?

Si les salariés sont de plus en plus nombreux à adopter cet état d’esprit, c’est bien parce qu’ils ne risquent strictement rien.  En effet, le quiet quitting et le act your wage ne peut en aucun cas mener un travailleur à des sanctions ou à un licenciement puisse que celui-ci assure son poste chaque jour, malgré un engagement restreint. En se contentant de faire le strict minimum, les concernés s’assurent de conserver leur poste.

Le seul risque encouru par ces jeunes est donc un manque de stimulation professionnelle et d’ambition qui peut nuire à leur carrière et rendre encore plus longues les journées passées sur leur lieu de travail.

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