Travail en horaires atypiques : avantages et conséquences

En France, près d’un salarié sur 2 serait soumis au moins 1 fois par mois à des horaires atypiques dans le cadre de son travail. De moins en moins considérées comme hors norme, de par leur caractère désormais banal, ces horaires décalés comportent leur lot d’avantages, tout en pouvant entraîner des conséquences sur la santé et la vie sociale des salariés. Explications.

Quels sont les horaires considérés comme atypiques ?

En France, le travail est encadré par des lois, des conventions collectives et des mesures prévues pour protéger les salariés. Au fil du temps, celles-ci ont tendance à s’adapter aux besoins des employeurs, qui contre une rémunération plus attrayante, peuvent solliciter leurs employés pour qu’ils puissent exercer leur activité professionnelle pendant des horaires atypiques.

Le travail de nuit

Entre 21 heures et 7 heures du matin, les salariés qui exercent leur métier au moins 2 fois par semaine ou durant 270 heures par an sont considérés comme travailleurs de nuit. Dans les usines, sur les routes, dans les musées, les grandes-surfaces ou encore dans les bars et restaurants, bon nombre d’employés sont concernés par ces plages horaires non standards.

Le travail en équipe

Travailler en équipe, c’est varier d’horaires en fonction des jours ou des semaines. Ce mode d’organisation donne lieu en général à des périodes de travail de 8 ou de 12 heures, qui inclut bien souvent les horaires de nuit. En 2×8, ou 3×8 ou en 2×12, les ouvriers concernés par ces créneaux interchangeables doivent se réadapter régulièrement.

Le travail le week-end

S’il y a quelques décennies encore, travailler le dimanche était impensable, il n’est désormais plus rare de voir les métros bondés de salariés, prêts à se rendre au travail le week-end. Dès leur période d’apprentissage, bon nombre d’étudiants exercent le samedi et certaines professions se doivent d’être assurées aussi le dimanche.

Le travail en coupure

D’autres horaires considérés comme atypiques sont ceux réalisés en coupure. Chaque jour, des salariés exercent leur métier avec une longue pause entre deux sessions de travail. C’est notamment le cas dans la restauration où les serveurs, cuisiniers et plongeurs sont sur place dès le matin. L’après-midi, ils se reposent et assurent un second service le soir.

Quels sont les avantages de ce type d’horaires ?

Bon nombre de travailleurs trouvent leur compte dans le fait d’exercer un métier aux horaires atypiques. Notamment en découvrant la somme perçue sur leur bulletin de salaire. En effet, travailler le dimanche, la nuit et les jours fériés permet de bénéficier de majorations alléchantes.

Quelles sont les conséquences des horaires atypiques ?

Malgré une rémunération attractive, ces horaires pas si banals comportent des inconvénients majeurs. Ils peuvent entraîner des conséquences néfastes sur la santé et sur la vie privée des salariés. Les horaires de nuit sont notamment plus difficiles à supporter sur le long terme, car elles favorisent les maux suivants :

  • insomnies ;
  • perte d’appétit ;
  • fatigue ;
  • isolement ;
  • difficultés à mener simultanément vie familiale et professionnelle ;
  • problèmes cardiaques, dépressions

De plus en plus sensibilisés à ces problématiques, les employeurs doivent donc mettre en place des dispositifs pour que les salariés puissent profiter de périodes de repos plus conséquentes.

Quels sont les métiers les plus touchés par ce type d’horaires ?

Les travailleurs du secteur public sont les plus touchés par les horaires atypiques. Dans les services hospitaliers et dans les lieux où des salariés assurent la protection des personnes, il n’est pas rare que le travail de nuit soit mis en vigueur. Dans les usines, le travail d’équipe favorise aussi la présence des ouvriers dans leurs entrepôts la nuit.

Enfin, la restauration, le tourisme, le commerce, le transport et l’hôtellerie font aussi disparaître les semaines typiques de 5 jours qui offrent un week-end et des nuits reposantes à leurs salariés.

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